vendredi 4 avril 2008

Pour les amis des cannibales...


Vous trouverez plus bas (dans d'anciens messages) quelques tranches de deux autres ouvrages. Il n'y avait pas de raison pour que je ne mette pas sur le blog de petits morceaux (enfin des gros) de "Juliette et les cannibales". Là aussi, je vous mets les deux premiers chapitres, puis plus tard, je vous livrerai sans doute des extraits choisis.

http://www.lulu.com/content/2281715



Chapitre un

Quand on a dix ans, comme moi, et qu'on habite un appartement au dessus d'une école maternelle, on passe beaucoup de temps avec les copines au jardin public. S'il pleut, les parents ne veulent pas qu'on sorte pour aller «traîner dans les rues» comme dit Maman. Alors on reste, comme moi à ce moment là, derrière une fenêtre, à guetter l'éclaircie qui me délivrera !

La première fois que j'ai vu nos nouveaux voisins, c'était à travers la vitre de ma chambre. Je ne voyais pas très bien leurs visages, à cause des gouttes d'eau qui venaient s'écraser sur le carreau, mais je pouvais me faire une assez bonne idée de leurs silhouettes.

Lui, grand, plutôt maigre, avec des lunettes qu'il a fini par enlever, parce que, trempées comme elles étaient, elles le gênaient plus qu'autre chose. Elle était beaucoup plus petite, très brune, avec les cheveux tout courts, un peu comme une chanteuse - je ne sais plus son nom - que mes parents aiment bien.

Ils avaient deux enfants, deux filles, dont la plus grande devait avoir à peu près mon âge. L'autre semblait avoir cinq ou six ans.

Super : Deux nouvelles copines !

La secrétaire de mairie les attendait dans le logement qu'ils allaient occuper, à côté du nôtre, et je les ai vus disparaître à l'intérieur tous les quatre. Juste à temps : la pluie redoublait de violence. Je n’aurais pas cru que c’était possible. C’était déjà un vrai déluge avant, mais alors là, c’était carrément de la plongée sous-marine !

- Maman, j'ai vu les nouveaux voisins !

- Qui ça ?

- Les voisins qu'on va avoir. Le nouveau maître des C.E, je crois. Ils ont deux filles, et la plus grande va sûrement être dans la même classe que moi !

- C'est super pour toi, ça va te faire de nouvelles copines !

(Tiens ! c'est exactement ce que je me suis dit tout à l'heure ! Comment Maman a-t-elle pu deviner ?)

- Je peux aller les voir ?

- Tu as vu le temps qu’il fait ? (Ah oui, c’est vrai... j’avais déjà oublié !) Et puis peut-être qu'ils ont envie d'avoir quelques minutes de tranquillité pour découvrir leur nouvelle maison, tu ne crois pas? Et en plus il me semble bien que tu n'as pas fait de maths aujourd'hui ; si tu ne veux pas être coulée à la rentrée, tu devrais travailler un peu plus.

Quelle rabat-joie ! Coulée, elle en a de bonnes ! Si la pluie continue comme ça, c’est toute l’école qui sera coulée, tout sera sous les eaux et je n’aurai plus qu’à passer le brevet de maître nageur, ou de maîtresse nageuse : ce sera le seul métier possible : le monde entier sera inondé.

La mort dans l'âme, je suis quand même allée faire mon problème de maths quotidien : un truc stupide avec deux trains qui partent à des heures où personne n'est levé, et dont le second, sans qu'on sache pourquoi, roule beaucoup plus vite que le premier. Bien sûr, dans ce genre de problème, il faut toujours trouver à quelle heure ils se rejoignent.

D’abord, les trains, quand il pleut aussi fort, je suis bien certaine qu’ils ne roulent pas !

Débile, ce problème : si j'avais le choix entre un train qui part à sept heures et arrive à dix, et un autre qui part à six heures du matin pour n'arriver qu'à midi, je prendrais celui qui me permet de dormir une heure de plus ! Papa dirait certainement que pour le train de sept heures, il y a un supplément... mais dans l'énoncé, on n'en parle pas. Pas plus que du prix du billet, d'ailleurs... ça ne doit pas être important.

Une demi-heure plus tard, j'ai réussi à faire entrer mes deux trains en collision : soixante morts et deux cent quatre vingt blessés ! Supplément ou pas supplément, ils ont tous déraillé pareil !

Oh puis non, pas de morts : juste quelques blessés légers. Je disais ça parce que j'étais en colère après ces idiots de trains, mais les gens qui étaient dedans n'y étaient pour rien !

Quand j'ai regardé à nouveau par la fenêtre, il ne pleuvait plus. Mais les nouveaux voisins étaient partis. La rue était vide, et la porte de leur maison à nouveau fermée.

Et s'il y avait eu quelques morts dans ces fichus trains, après tout ?

Le lendemain, le soleil était revenu pour de bon, et après le repas de midi, j'ai pu aller faire du vélo avec Valérie, la fille de la postière. Nous partons souvent sur de petites routes où on ne rencontre que deux ou trois tracteurs, et encore, les jours d'affluence.

Ce jour là, Valérie n'arrivait pas à me faire sortir du village : elle pouvait m'entraîner sur n'importe quelle route, je m'arrangeais toujours pour passer devant elle et pour la faire revenir dans ma rue. A la fin, elle a eu l'air d'en avoir assez de tourner en rond dans le village, et elle m'a dit qu'elle allait jusqu'au bois de Saint Antoine, et que si je n'avais pas envie de venir, je pouvais rester là, à faire cent mille fois le tour du Griffe.

Le Griffe, c'est la fontaine du village.

- J'ai pas du tout envie de faire le tour du Griffe, ai-je répondu, ni cent mille fois ni une seule ! D'abord, ce truc, il est moche, il est tout gris, et je ne l'aime pas!

- Alors viens! On va à Saint Antoine toutes les deux !

- C'est que j'aimerais mieux... je préférerais ne pas trop m'éloigner de chez moi.

- Tu as peur de te perdre ? De ne plus savoir rentrer à la maison ?

Je n'ai pas répondu. Je n'ai même pas haussé les épaules : j'ai juste démarré en appuyant de toutes mes forces sur les pédales, et j'ai roulé aussi vite que je pouvais vers le bois de Saint Antoine.

- Eh ! Juliette, attends-moi ! Tu veux me semer, ou quoi ?

Derrière moi, Valérie s'essoufflait à me suivre, tout en me criant d'aller moins vite. Moi, je continuais à pédaler comme une folle, et quand je suis arrivée à la pinède, j'étais bien certaine de n'avoir jamais mis aussi peu de temps pour parcourir ces trois kilomètres.

Je me suis retournée pour voir où était Valérie : elle peinait comme une malheureuse dans le dernier tiers de la petite montée qui mène aux arbres.

Elle était toute rouge comme une tomate mariée à une écrevisse en mettant pied à terre, elle soufflait comme un bœuf et elle n'a pas pu dire un seul mot pendant une bonne minute.

- Eh bien, lui ai-je dit, c'est si fatigant que ça, d'aller à Saint Antoine ? Tu devrais t'entraîner un peu autour du Griffe !

Je n'ai pas bien compris ce qu'elle m'a répondu entre ses dents, mais je crois que ça vaut mieux !

Nous nous sommes assises cinq minutes sans rien dire. Au bout d'un moment, j'ai regardé Valérie, et j'ai vu qu'elle avait l'air très triste. J'avais l'impression que ses yeux étaient humides.

Je lui ai demandé pardon, je lui ai dit que je ne pensais pas ce que je lui avais dit, et que de toutes façons, c'était plus facile pour moi parce que j'avais un vélo à six vitesses et que c'était moins fatigant dans les montées.

Nous sommes reparties toutes les deux ensemble, et cette fois, je n'ai pas cherché à la distancer. A un moment, elle m'a dit :

- Tu sais, Juliette, c'est de ma faute, tout ça, c'est moi qui ai commencé, avec cette histoire de fontaine.

- Non, c'est de ma faute à moi... C'est moi qui voulais rester près de chez moi. En fait, je voulais voir si mes nouveaux voisins reviendraient aujourd'hui. Tu sais, ils ont deux filles, et la plus grande doit avoir à peu près notre âge.

- Tu aurais pu me le dire, non ? Moi aussi, j'aime bien rencontrer de nouvelles têtes.

- C'est que je me disais que tu croirais... enfin, je croyais que tu penserais...

- Oh, ça va ! Allez, on n'en parle plus, c'est fini. Et puis regarde, là bas, à côté de chez toi : on dirait qu'il y a du nouveau !

Derrière la voiture de Maman, un gros fourgon de location était garé, avec les portes arrière ouvertes, et un peu plus loin, la voiture des voisins. Ils étaient en train d'emménager.

- Tu viens, me dit Valérie, on va faire connaissance avec tes nouveaux voisins !

Elle n'a pas eu besoin de me le dire deux fois !



Chapitre deux

La plus grande des filles de Monsieur Charumain (quel drôle de nom !) avait dix ans, juste comme Valérie et moi. Elle s'appelait Mélanie. Mélanie Charumain. Elle allait entrer au C.M.2 au mois de Septembre (c'est-à-dire dans douze jours) dans la classe de Monsieur Lapatte.

Tout comme moi, quoi !

Sa petite sœur, c'était Marinette. Elle avait cinq ans et demi, presque six, et elle serait dans la classe de Madame Husse, qui lui apprendrait à lire, à écrire, à compter, et toutes ces choses qu'on fait à l'école et qui nous empêchent de mourir idiots, comme dit mon papa. Je ne comprends pas bien quel intérêt il peut y avoir à ne pas mourir idiot, d’ailleurs. Quand on est mort, j’imagine qu’on s’en fiche d’être idiot ou n’importe quoi d’autre. C’est quand on est vivant qu’il vaut mieux avoir un petit quelque chose dans le crâne !

Mélanie était très grande pour ses dix ans : elle me dépassait de cinq ou dix centimètres et je ne suis pas petite. Je suppose que Marinette était grande aussi, mais je n'en suis pas très sûre : il aurait fallu que je la voie à côté de Clément pour me rendre compte. Clément, c'est mon petit frère, il a cinq ans et il est casse-pieds ! Est-ce que Marinette était casse-pieds elle aussi ?

Toutes les deux, elles ressemblaient à leur père : il était très grand et tout maigre comme quelqu'un qui n'aurait rien mangé depuis deux jours, ou six mois, je ne sais pas... enfin, depuis très longtemps, en tout cas.

Je me disais qu'en fait, il devait sûrement manger un peu, mais peut-être pas assez. Par contre, je suis sûre que Maman se trompe quand elle dit qu’il faut manger pour grandir. En tout cas, pas pour grandir en hauteur. D’ailleurs, elle a un peu tendance à grandir en largeur, Maman, surtout quand on la voit de dos !

Madame Charumain, la maman de Mélanie et Marinette, ne ressemblait pas du tout à son mari ni à ses filles : elle était petite, avec le visage tout rond, et on avait toujours l'impression qu'elle allait éclater de rire. Elle s'appelait Armelle, et elle avait l'air vraiment gentille.

Leur appartement c'était tout le contraire du nôtre : je veux dire que la cuisine était à droite au lieu d'être à gauche, le salon à gauche au lieu d'être à droite, et tout comme ça... Monsieur Charumain m'a dit que nos appartements étaient symétriques. Ça m'a fait penser à des exercices de maths qui m’avaient cassé les pieds les années d’avant, et ça ne m'a pas plu du tout !

Quand même, je trouvais ça amusant d'avoir l'impression d'être chez moi, avec des meubles différents, et tout à l'envers, je veux dire comme dans un miroir. Il faudra simplement que je fasse attention à ne pas me cogner dans les murs quand je serai chez eux.

Lorsque nous sommes arrivées, Valérie et moi, Monsieur Charumain se faisait aider par le garde pour sortir son frigo du fourgon.

Je crois bien que je n'avais jamais vu un frigo aussi énorme : c'était une sorte de bahut deux fois plus haut que moi, avec une porte de chaque côté, et même une autre plus petite dans le bas.

A la maison, nous avons un frigo qui est beaucoup moins gros. Papa n’aime pas que je dise le frigo… Il parait qu’il faut dire le réfrigérateur.

Dès qu'ils ont eu installé le réfrigolateur (na !) dans la cuisine, ils l'ont branché pour pouvoir y ranger le contenu de deux grosses glacières qu'ils avaient apportées.

- Tu comprends, m'a dit Mélanie, on n'allait pas manger tout ça avant de déménager, et puis le laisser décongeler, c’aurait été trop de gaspillage.

- Ça fait congélateur aussi ?

- Oui : ça s’appelle un frigo américain.

(Ah, tiens, je savais bien qu’on pouvait appeler ça un frigo ! Américain ou pas.)

- Mais vous pouviez le recongeler, après, a dit Valérie

- Maman dit qu'il ne faut surtout pas recongeler quelque chose qui a été décongelé : on peut avoir des maladies terribles !

- Ah bon ? Pourquoi ? ai-je demandé.

- J'en sais rien ! C'est comme ça. Si Maman le dit, elle doit avoir raison.

- Tu crois que les grands ont toujours raison, demanda Valérie ?

- Ben... oui. Eux, ils savent plus de choses que nous.

- Mais peut-être qu'ils savent trop de choses, et que tout ça s'embrouille dans leurs têtes.

Je ne comprenais pas trop ce que Valérie voulait dire. Mélanie non plus sans doute, car elle a fait une drôle de mimique, comme pour dire « Je ne sais pas… c'est peut-être toi qui as raison ! »

Mais elle n'avait pas l'air tout à fait convaincue : je me suis dit qu'elle devait être du genre à croire tout ce que disent les grands.

À un moment, Armelle (Madame Charumain) nous a offert des jus de fruits. Ils n'étaient pas très froids, et elle s'en est excusée. Moi, ça ne me dérangeait pas, au contraire : je préfère quand ce n'est pas trop glacé.

J’ai appris qu’avant d’être nos voisins, les Charumain avaient habité dans un tout petit village, perché au dessus de Lodève.

Quand Armelle nous a dit le nom, Rivebonne, il m’a semblé que ça me disait quelque chose : On y était sûrement déjà passés, avec mes parents et Clément, pour aller voir des gens que Papa connaissait et qui habitaient au milieu de rien, comme dirait Maman.

A Rivebonne, Monsieur Charumain était le seul maître de toute l’école, et il n’avait dans sa classe que douze enfants, et même seulement onze à la fin de l’année. Ça me faisait drôle d’entendre ça : dans ma classe de l’année d’avant, il y avait vingt-huit enfants, et juste dans ma classe ! Dans toute l’école, on devait être au moins cent ou deux cents, je ne sais pas exactement.

C’était bien, on ne s’ennuyait pas ! Alors qu’une école où il n’y aurait que dix autres enfants, quelle barbe !

Bien sûr, Mélanie n’était pas de mon avis !

Je la trouvais bizarre, pas désagréable, mais quand même bizarre : elle avait de drôles d’idées, sur les grandes personnes, sur les écoles où on n’est que douze, et sur les frigos américains.

Armelle était plutôt d’accord avec moi. Enfin, ce qu’elle disait, c’est qu’elle préférait un village avec un peu plus de choses à se mettre sous la dent, c’est une drôle d’expression. Il paraît qu’à Rivebonne, ils n’avaient que peu de chances de rencontrer de nouvelles personnes, et qu’ils avaient épuisé toutes les potentialités du village, ou quelque chose comme ça. Je ne sais pas très bien ce que ça pouvait vouloir dire, mais ça me semblait clair qu'elle préférait habiter ici qu'à Rivebonne.

Vers cinq heures, Monsieur Charumain nous a demandé si nos mamans, à Valérie et à moi, n'allaient pas s'inquiéter de ne pas nous voir rentrer.

C'est vrai que Maman n'aime pas trop que je traîne dans les rues, (Je l'ai déjà dit) mais je n'étais pas dans les rues : j'étais chez les nouveaux voisins...

Comme je n'avais pas envie de me lancer dans des explications sans fin sur la différence entre les deux, j'ai répondu que oui, il était sans doute temps de rentrer.

J'ai raccompagné Valérie jusqu'à chez elle, puis je suis revenue chez moi en passant par la rue des robiniers : je voulais arriver en passant devant chez les Charumain.

Le fourgon était toujours là, mais on ne voyait personne... Je suis rentrée à la maison, et j'ai posé mon vélo en bas de l'escalier.

En haut Maman était en train de préparer nos sacs. On devait partir le lendemain à Gruissan, pour passer les derniers jours de vacances dans le chalet de mes grands parents.

Ils n'y vont presque jamais : ils habitent en république Tchèque pour le travail de Papy, alors c'est nous qui y sommes le plus souvent.

Vous connaissez les chalets de Gruissan ? Moi, une fois, je les ai même aperçus dans un film qui passait à la télé, mais Maman n'a pas voulu que je regarde : elle disait que ce n'était pas pour moi, que j'étais trop petite, et tous ces trucs que les grands nous rabâchent quand ils veulent nous expédier au lit.

Zut, à la fin ! Je les ai vus en vrai, les chalets de Gruissan, alors je peux bien les voir en film à la télé, non ?

Après tout, je m'en fiche, de ça. Tout ce qui comptait, c'est que j'allais passer trois jours à Gruissan avec Papa, Maman, et Clément Casse-Pieds. Les chalets en vrai, la mer en couleurs, et plein de sable qui colle aux pieds et qu’on doit absolument enlever avant de monter.

Oui, monter, parce que les chalets, ils sont construits sur pilotis, c’est des espèces de poteaux plus hauts que Papa avec moi sur ses épaules. Comme ça, si la mer monte trop haut, on a toujours les pieds au sec. Enfin, c’est quand même un peu idiot. Déjà parce que ça n’est jamais arrivé, en tout cas pas pendant que j’y étais, et puis parce que si ça arrivait, on ne pourrait plus sortir et après on aurait l’air malins avec la voiture pleine d’eau !

Mais d’abord, passer chez Angèle, la voisine, pour lui porter des boites pour nos chats : c’est elle qui leur donne à manger quand on s’en va.

Nous avons deux chats. Il y en a un, tigré, qui s’appelle Soully, parce que quand il était petit, il passait tout son temps à se cacher sous les lits. Alors quand on cherchait le chat, on pouvait être certain qu’il était sous le lit, Soully.

Bien sur, il nous en a rapidement fallu un autre pour pouvoir l’appeler Henry Cat.

Un gros matou roux et blanc qui adore la volaille.

En fait, tous les deux, ils aiment tout ce qui se mange.


Voilà donc les deux premiers chapitres, la suite viendra plus tard...

Cette histoire là est prévue pour être illustrée, d'ailleurs elle l'est dans sa version imprimée ou e-book. Je ne mets pas les images sur ce blog, mais vous pourrez éventuellement les retrouver dans le livre.

J'ai écrit ce "Juliette et les cannibales" il y a déjà pas mal de temps, mais très peu de gens l'avaient lu...


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jeanlouis.jabale@club-internet.fr

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